Fatigue, douleurs, tensions… Osez changer les habitudes !
- Aurélie Iung
- 26 mars
- 4 min de lecture

Fatigue chronique, insomnies, migraines, tensions musculaires…
Votre corps tente de vous alerter. Mais prenez-vous vraiment le temps de l’écouter ?
Douleurs dans le dos, torticolis, genoux qui tirent… Ce ne sont pas de simples gênes passagères, mais des avertissements. Les ignorer, c’est prendre le risque qu’ils s’intensifient, jusqu’à ne plus pouvoir être ignorés.
Le piège du "toujours plus" et du "toujours occupé"
Aujourd’hui, être occupé est devenu une norme. Toujours plus de travail, plus d’activités, plus de responsabilités. On enchaîne les tâches, on se fixe de nouveaux défis, comme si ralentir était un échec.
On commence par une petite responsabilité, une simple séance de sport, une heure de bénévolat, une sortie entre amis. Puis, sans s’en rendre compte, on accélère. Cinq entraînements par semaine malgré la fatigue, la présidence d'une association, des soirées qui s’enchaînent jusqu’à l’épuisement.
On court. On remplit. On s’oublie.
Pourquoi ? Par passion, par peur de décevoir, pour prouver qu’on est capable, pour faire plaisir à notre entourage, pour qu'on nous aime ou simplement parce qu’on ne sait plus exister sans être occupé ?
On croit gagner en force et en accomplissement, mais à force d’ignorer les signaux d’alerte, on finit par se briser. Le travail, le sport, les engagements… tout cela devrait nourrir notre énergie, pas l’aspirer.
S’arrêter, c’est se respecter
Quand avez-vous pris le temps de ne rien faire ? Sans téléphone, sans bruit de fond, sans culpabilité ?
S’arrêter, c’est se reconnecter à soi. Pourtant, dès qu’on ralentit, ca nous inquiète : "Tu es sur que ca va?"
Pourquoi faudrait-il toujours faire quelque chose pour exister ?
S’autoriser une pause, c’est apprendre à s’écouter.
C’est aussi savoir communiquer avec bienveillance, avec soi-même et avec les autres.
Dire “je ressens le besoin de ralentir” plutôt que
“je suis débordé(e)” change déjà notre perception et celle de notre entourage.
Oser dire non : un acte de respect envers soi-même
Dans notre quotidien, nous sommes souvent poussés à répondre par automatisme, à accepter sans réfléchir. Parfois, on se sent même incapable de dire non, comme si refuser était synonyme de décevoir ou de blesser l’autre. Pourtant, apprendre à dire non est essentiel pour respecter ses propres besoins et limites. Cela ne signifie pas être égoïste, mais simplement faire des choix conscients et les exprimer de manière bienveillante.

Avec de la pratique, il devient possible d’affirmer ses décisions sans culpabilité :
Prenons un exemple concret au travail:
'J’ai un dossier urgent à te confier, tu es la seule personne en qui j’ai confiance pour le traiter correctement.'
Employé (hésitant) : 'Je suis déjà débordé, mais si c’est vraiment nécessaire…'
Chef : 'Je sais que tu es surchargé, mais tu es tellement compétent que je ne vois personne d’autre capable de gérer ça.'
Employé (se sentant piégé) : 'Bon… d’accord, je vais m’en occuper.'
C’est un schéma courant : on se sent obligé d’accepter par peur de décevoir. Mais voici une autre manière de répondre :
Employé : 'J’apprécie ta confiance, mais ma charge de travail actuelle est déjà à son maximum. Je préfère refuser ce dossier pour pouvoir bien faire ce que j’ai déjà en cours. Peut-être pouvons-nous voir s’il y a une autre solution ?'
Dire non ne signifie pas rejeter l’autre, ne pas être capable de plus,
mais simplement se respecter soi-même.
Et bonne nouvelle : cela s’apprend !
Apprendre à dire non, ce n’est pas être égoïste, c’est se respecter et préserver son équilibre. Trop souvent, nous sommes enfermés dans des schémas qui nous poussent à accepter sans réfléchir. Depuis l’enfance, on nous inculque que l’effort et la réussite passent par la performance, et que refuser n’est pas une option :
"Ça ne se fait pas de refuser." "Tout le monde le fait, pourquoi pas toi ?"
"Pense aux autres avant de penser à toi." "Si tu arrêtes, tu perds ton élan."
Mais ces croyances ne sont pas des vérités absolues. Elles nous enferment dans des automatismes qui nous épuisent, nous éloignant de ce dont nous avons réellement besoin.
Et si, au lieu d’agir machinalement, vous preniez un instant pour ressentir ce que vous voulez vraiment ?
Fatigue, irritabilité, perte d’enthousiasme… Ce ne sont pas des faiblesses, mais des signaux. Vous pouvez choisir de les ignorer… jusqu’à l’épuisement. Vous pouvez aussi décider de changer les choses !
Alors, posez-vous cette question simple : qu’est-ce qui me ferait du bien maintenant ?
Vous avez besoin de calme ? De ralentir, de baisser la pression ?
De changer quoi dans votre vie pour être aligné avec vous même?
Le magnétisme et les approches psychocorporelles peuvent vraiment aider à relâcher les tensions, les douleurs et retrouver de l’énergie. Mais si vous continuez à ignorer votre corps, les douleurs reviendront.
La vraie clé, c’est d'écouter ses besoin profonds, c'est d’oser changer ses habitudes.
Et si vous appreniez à vraiment vous écouter ? À accueillir pleinement vos émotions et à comprendre ce qui se passe en vous ?
C'est en cultivant cette écoute intérieure que vous construirez une force durable, capable de maintenir votre énergie au sommet sur le long terme.
Tout commence par une prise de conscience… et un premier pas.
Vous êtes la clé.
Aurélie Iung